En 2005, des émeutes éclataient dans les banlieues parisiennes. Les habitants, surtout les jeunes, protestaient à cause de la mort de deux jeunes adolescents. Cette situation s'est accentuée et a pris la forme de violences urbaines. Le ministre Jean-Pierre Raffarin a alors fait une déclaration pour répondre au sentiment d'insécurité grandissant: « Ce n'est pas la rue qui gouverne ». Cela sous-entendait que la souveraineté de la nation est assuré, non pas par la rue, c'est-à-dire par le peuple, mais par les dirigeants élus. La souveraineté est est ce qui confère la légitimité des détenants du pouvoir. Dans une démocratie, pourrait-on supposer que l'expression du peuple n'est pas souveraine ? Dans un premier temps, nous verrons que la démocratie place le pouvoir entre les mains du peuple. Dans un second temps, nous verrons que ce pouvoir doit être délégué.

I- La démocratie place le pouvoir entre les mains du peuple

L'évolution de la démocratie Lincoln en 1863, définissait la démocratie de la manière suivant: « La démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple & pour le peuple ». L'idée démocratique est née en Grèce durant l'apogée d'Athènes. À cette époque la démocratie étaie encore une ébauche, puisque le nombre de citoyens était restreint: il ne comprenait ni les femmes, ni les esclaves, ni les étrangers. Le corps électoral est donc restreint. Ainsi le suffrage ne repose pas sur le principe d'universalité. Le vote repose sur un suffrage censitaire, ce qui signifie que la capacité électorale est liée à la richesse de chacun. Le principe d'égalité, pourtant essentiel, est donc très limité. La démocratie a par la suite été mise de côté, jusqu'au XIIe siècle, avec l'essor de l'économie en Europe, et l'apparition des premières villes. Ce mouvement va donc s'insérer dans la vie locale. Puis, vers le XVe siècle, l'Angleterre va se doter la première d'une constitution, et va acquérir un système politique composé de deux chambres qui sont la