Dissert sens suffisants
Les sens sont notre première approche du monde. Dès sa naissance,un nouveau né peut sentir, toucher, goûter, entendre, voir. Il est accueilli à bras ouverts par le monde. Nos sens nous y accrochent, nous mettent en relation avec lui, instinctivement, naturellement. Ce fait d'utiliser nos sens dès la naissance nous montre que la sensibilité est innée, chez l'homme comme chez les animaux. Elle peut cependant être améliorée au cours de notre vie ( tous les hommes n'ont pas le même « palais » , le goût est plus ou moins bien décelé avec l'expérience ), ou bien se dégrader ( la vue et l'ouïe avec l'âge ). Cette sensibilité peut également être l'objet d'une déficience dès la naissance, conséquence d'une maladie ( aveugles, sourds, muets ). Est ce que ces liens tissés avec le monde peuvent nous fournir toutes nos connaissances? Connaître, c'est savoir. Mais « avoir appris » ou simplement « avoir entendu parlé », « avoir déjà vu ou rencontré ». Une connaissance peut avoir été vérifiée, par l'expérience sensible, ou non, juste par la confiance en celui qui nous l'a transmise. Mais, même si les sens nous fournissent certes des connaissances, est-ce que « toutes » nos connaissances nous sont fournies par eux? Les sens sont ils nécessaires pour nous fournir toutes ces connaissances? Pourrions nous connaître sans eux? Est-ce une condition obligatoire à la connaissance? Même si les sens sont nécessaires, sont-ils suffisants? N'avons-nous pas besoin d'autres fonctions de l'esprit pour acquérir toutes nos connaissances? Nous étudierons tout d'abord l'apport de nos sens dans nos connaissances, ce qu'ils nous apportent « tous seuls ». Puis nous essayeront de trouver leurs limites s'ils en ont, ce en quoi ils constituent un obstacle pour nos connaissances et si d'autres critères doivent être pris en compte dans l'acquisition de certaines ou de toutes nos connaissances.
Nos sens nous apportent