Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?
Depuis notre plus jeune âge, depuis notre naissance, les sens sont notre moyen le plus important, voir le seul moyen même pour nous d’entrer en relation avec le monde qui nous entoure. La sensation est une intelligence innée en tous, et permet de prendre conscience des phénomènes qui prennent place autour de nous. Ils nous fournissent des connaissances de la manière la plus simple, la plus ancienne et la plus naturelle. On voit la mer calme, on entend le clapotis des vagues, on sent le sable entre nos doigts, et le soleil sur notre nuque : c’est grâce aux sens. Ce sont ces moyens de relations avec les éléments, avec le monde, qui font notre bonheur, notre malheur, bref notre vie. Avec les sens on développe notre expérience, et avec l’expérience nous viennent les formes les plus basiques de la connaissance. Mais alors, les sens, sont-ils à eux seuls capables de nous fournir la multitude de connaissances dont nous avons besoin, ou celles que l’on connait déjà ? Assurent-ils toutes les fonctions qui nous permettent de résoudre une équation mathématique, comprendre un raisonnement logique, écrire un livre, une dissertation philosophique, ou faut-il dans ces cas s’appuyer sur d’autres fonctions de l’esprit, fonctions moins évidentes que les sens ?
Il serait très important pour étudier la question posée de d’abord définir les grands termes de cette dernière : qu’est-ce que la connaissance ? qu’entend-on par « toutes nos connaissances » ? Il existe plusieurs façons différentes d’assimiler les connaissances (ouï-dire, expérience par contact…), mais ces méthodes d’apprentissage, elles ont chacune leur propre degrés de fiabilité, d’objectivité, mais une connaissance réelle doit être acceptée par tous, de façon universelle, sinon, elle se contredit dans sa propre définition. Nous allons donc aussi vérifier l’objectivité de certaines connaissances comparées à d’autres. Il ne faut pas