Dissertation comparative: Qu'est-ce que l'homme chez Sartre et Rousseau
Nombreux sont les philosophes qui se sont demandés d’où vient l’homme et qu’est-ce que qu’il est véritablement. Certains croient que l’homme n’est rien au départ et que par la suite, il est ce qu’il choisit d’être et qu’il se définit à travers ce qu’il fait, comme Jean-Paul Sartre. D’autres diront plutôt que l’homme est naturellement libre et bon, mais aussi perfectible, tel que le pense Jean-Jacques Rousseau. Dans ce texte, je tenterai de comparer ces deux points de vue. En fait, je répondrai à une question précise : qu’est-ce que l’homme ?
Selon Sartre, « l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et se définit après ». L’homme n’est d’abord rien au départ puisqu’il n’a pas de nature humaine pour le définir. Il est ce qu’il choisit d’être ; il n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. En fait, l’homme sera d’abord ce qu’il aura projeté d’être et non pas ce qu’il voudra être. Il est responsable de lui-même. Autrement dit, on choisit ce que l’on veut être et cela se définit par la morale que nous choisissons. « L’homme se fait ; il n’est pas tout fait d’abord, il se fait en choisissant sa morale […] ». Chacun d’entre nous se choisit. Sartre dit aussi que l’homme est liberté et qu’il est condamné à être libre. « Condamné parce qu’il ne s’est pas créé lui-même, et par ailleurs cependant libre, parce qu’une fois jeté dans le monde, il est responsable de tout ce qu’il fait ». Le philosophe utilise également la notion de l’existence qui précède l’essence. En ce sens, il veut dire que l’être humain existe sans que soit encore définie sa fonction, son essence. L’homme est condamné à inventer l’homme. « Parce que l’existence précède l’essence, l’homme est libre. Exister, c’est être libre et être libre c’est choisir ». Selon Sartre, il est impossible d’obtenir une définition théorique totalement satisfaisante qui permettrait de savoir précisément ce qu’est l’être humain puisqu’il n’y a pas de nature humaine. Il existe tout d’abord