Dissertation de français
« Au volant, je vise le cœur de la solitude, assis dans la joie de la contemplation, le pied sur l’accélérateur. Mes pensées volent. Je n’ai aucun regret et plus de plaisir. » Blaise Cendrars Lorsque nous lisons cette phrase énoncée par Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric Louis Sauser, nous constatons le trait de caractère principal de cet écrivain. Cendrars a toujours voulu maîtriser ce qu’il est, ressentant sans arrêt le besoin de se renouveler, de se recréer, et ce, durant toute sa vie. Cette affirmation peut facilement être mise en évidence par le simple pseudonyme qu’il choisit de se créer et qui refoule définitivement son nom d’enfance. Ce, comme si Cendrars s’était recréé un personnage à son goût, dont lui seul en est le maître. Entre autres, ses expériences avec les femmes ont fait naître en lui une certaine crainte du coup de foudre qui représente alors sa fin, car en compagnie de quelqu’un et particulièrement d’une femme, il ne parviendra plus à s’épanouir dans sa vie, ceci compromettant sa liberté de penser. C’est ce que je souhaite mettre en relation avec cet étrange corps à corps que Blaise Cendrars partage avec son automobile. J’ai axé mon travail selon le thème de l’amour, car je pense qu’un champ lexical lié à ce sujet dans la phrase est important ; cœur, solitude, joie, contemplation, désir. Pour Cendrars, l’amour correspond à un foudroiement, chose à laquelle on s’abandonne et qui nous rend aveugle, totalement impuissant…en cendres, et ce qui succède à l’amour oblige une renaissance… L’amour engendre indéniablement la souffrance. Il part alors du principe qu’il faut rester à l’écart des femmes, à tout ce qui touche à la féminité. Le fait de tomber amoureux effraie Blaise Cendrars qui préfère prendre la fuite au volant de sa voiture, ainsi pour ne pas être foudroyé. Le volant est une des choses les plus rassurantes pour lui. Il se retrouve libre de diriger, décider, maîtriser sa conduite selon son envie