Dissertation de la décentralisation culturelle
La Décentralisation Culturelle.
«Je le dis clairement : nous tentons la culture pour chacun. Cette tentative signifie que nous devrions, dans les dix ans, avoir en France une maison de la culture par département. ». Cet extrait du discours d’André Malraux à l’assemblée nationale le 27 octobre 1966 est le départ d’un grand bouleversement organisationnel pour l’Etat français : l’idée d’une décentralisation culturelle.
En effet depuis la Révolution Française et la première prise de conscience nationale du patrimoine par l’abbé Grégoire, la culture est l’apanage exclusif de l’Etat qui est maitre de son recensement et de son inventaire. De part les grands recensements du Patrimoine depuis la Révolution, l’Etat et ses représentants ont été seuls juges pour éditer un inventaire des lieux et monuments « digne » de la culture française.
Ainsi symboliquement l’Etat (et sa capitale Paris) a eu depuis le début un rôle central en matière de culture. Depuis la création du ministère de la culture en 1959, André Malraux remet en cause cette omniprésence et cette omnipotence de l’Etat en appuyant sur l’idée de démocratisation afin de créer une culture pour tous. Cette démocratisation est évidemment accompagnée immédiatement d’une seconde idée, la décentralisation, processus se déroulant depuis le début de la 5ème République. Ainsi des décisions politiques permettent alors aux collectivités territoriales d’acquérir de nouvelles responsabilités afin de mener des politiques locales plus cohérentes. L’Etat doit alors relayer son pouvoir au sein des différentes régions afin de créer une culture à la fois nationale et voulant promouvoir des cultures régionales. Cependant des lois créées à l’évènement d’un gouvernement de Gauche en 1981, puis en 2003 énoncent de manière constitutionnelle la volonté d’une décentralisation forte, l’Etat voulant confier aux régions et surtout aux communes la mission culturelle inhérente à