Dissertation de philo
Il serait difficile, de prime abord, d’associer l’expression « perdre sa vie » à la notion de travail. Pour autant si le travail doit bien être distingué du jeu c’est qu’il peut être vécu comme une contrainte et à l’extrême comme une torture. On peut, à ce titre, rappeler son origine étymologique qui s’avère éclairante. Il vient du terme latin tripalium qui désignait l’instrument qui, en maintenant le bétail, permettait de le soigner ou de le ferrer. Perdre sa vie consisterait à gaspiller son temps, à l’utiliser dans une activité qui nous priverait de quelque chose. Mais de quoi le travail peut-il nous priver ? Si le travail est une nécessité pour vivre il peut être assimilé à une restriction de notre liberté.
Afin de répondre à la contradiction qui habite la notion de travail nous allons procéder en trois étapes. La première défend l’hypothèse selon laquelle le travail est un obstacle à la liberté. La deuxième étape souligne à quel point l’intégration sociale dépend de la possession d’un travail. La dernière étape explique qu’au-delà de notre identité sociale il est question, dans le travail, de notre propre