Dissertation de philosophie
L’Histoire nous montre que trop souvent des peuples se sont dotés d’un pouvoir politique tyrannique ayant recours à la violence. Par exemple, dans un régime autoritaire, une dictature, le pouvoir de celui qui gouverne est violent puisque les sujets subissent l’autorité du souverain sans pouvoir la contenir, ni même la contester. De plus, les révoltes contre ce type de pouvoir sont fréquentes. Et on ne s’étonne pas que les pouvoirs établis réagissent par la violence, en envoyant une force publique telle que l’armée pour rétablir l’ordre. Existe-t-il une relation d’unité perpétuelle entre le pouvoir et la violence ou une telle situation est-elle inhabituelle, dépendante du tempérament du despote ? Est-ce donc le pouvoir exercé qui s’accompagne de violence ou est-ce la base même du pouvoir qui incorpore la violence ? La violence fait-elle partie de la définition même du pouvoir ? Au contraire, est-ce possible de concevoir un pouvoir qui ne soit pas violent ? Tout pouvoir s’accompagne t-il de violence ?
La première réponse qui viendrait à l’esprit serait « oui ». Tout simplement parce que le pouvoir nous prive de certaines libertés afin de permettre le maintien de l’ordre et assurer la sécurité des citoyens. Aussi, le pouvoir est pour certains un moyen voire l’un des seuls qui peut lutter contre cette violence.
Lorsqu’un pouvoir est établi à la tête d’une société, il y a un état de droit avec une hiérarchie, avec une ou plusieurs personnes qui représentent l’Etat. Imaginons nous une société sans un quelconque pouvoir. C’est ce que l’on appelle « l’état de nature », qui désigne la cohabitation plus ou moins réussie d’individus sans règles de droit organisant la société. L’homme n’est pas limité par les lois, il n’existe aucune règle ni obligation, seules existent les libertés. C’est donc un synonyme d’anarchie où la violence est omniprésente. Hobbes affirme d’ailleurs qu’il vaut mieux subir la tyrannie d’un seul