Dissertation : Libre est le romancier, il crée un monde à sa guise, mais il le fait sur le bord du monde qui existe. Sa liberté en est réduite.
Cette phrase parait mystérieuse. Le romancier produit des œuvres où l’imagination, notre plus grande liberté, a une place d’honneur. Pourtant l’auteur serait limité dans cette liberté parle du monde qui l’entoure. La problématique que pose Jacques Laurent peut se reformuler de la manière suivante : « La liberté du romancier se trouve réduite par le fait qu’il s’inspire toujours du monde réel ». La question que nous nous proposons d’étudier sera traitée en quatre parties. La première consacrée à l’immense imagination que l’on peut faire preuve, la suivante à l’influence que subit notre subconscient qui restreint notre créativité, la troisième à l’avant-gardisme de certains écrivains qui ont su sortir de l’influence de leur monde et la dernière à l’expérience tirée de l’environnement.
En premier lieu, il convient d’aborder l’imagination qui est la racine même du roman. « Commencer un roman, c’est prendre congé de la vie réelle. » (Christine Orban). Nous créons sans limite. Les courants littéraires et artistiques de l’histoire de l’humanité s’enchainent pour atteindre chaque fois de nouveaux possibles. De l’art rupestre à l’art moderne et du lyrisme au romantisme, on dénombre une infinité d’œuvres. Dans la littérature, les différences de style, de thèmes abordés forment la richesse de ce domaine. Rapprocher « L’Assommoir»