Dissertation : peut on se passer de descriptions ?
André Breton est un auteur français du XX ème siècle. Il est surtout connu pour son œuvre Nadja (1928) et son Manifeste du Surréalisme (1924). Dans ce dernier, Breton définie ce qu’est le Surréalisme, mouvement littéraire qui succède au dadaïsme . Il y revendique également les droits de l’imagination, et plaide pour le merveilleux, l’inspiration, l’enfance et pour le hasard objectif.
Dès les premières pages de ce Manifeste, nous observons qu’André Breton se révèle être contre les descriptions: « Et les descriptions! Rien n’est comparable au néant de celles-ci! »Dès lors on peut affirmer que le poète désire s’affranchir du courant phare du siècle passé : le Réalisme. En effet, ce courant littéraire privilégie les descriptions pour rendre l’œuvre plus conforme au réel. Ainsi, des auteurs tels que Maupassant, Zola ou encore Flaubert multiplient les descriptions dans leurs écrits. Breton vient donc bouleverser un courant majeur de la littérature, et nous amène à nous demander s’il est réellement possible de se passer de description.
Tout d’abord nous verrons que la thèse de Breton est justifiée, en effet, beaucoup de lecteurs s’insurgent face aux descriptions, traditionnellement qualifiées d’ennuyeuses.
Puis, nous dégagerons que les descriptions, bien loin de n’être que source d’ennui et de lassitude, sont néanmoins très utiles au récit, et peuvent même venir renforcer le plaisir de lecture. Enfin, nous élargirons notre réflexion pour souligner que les propos de Breton, qui apparaissent trop catégoriques, sont en fait au service de sa thèse surréaliste.
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Certes, la critique d’André Breton est justifiée: qui n’a jamais voulu sauter quelques pages de description, surtout quand celle-ci est dense? Pour de nombreux lecteurs, la description est souvent synonyme