Le travail est avant tout un moyen de subvenir aux besoins des hommes. Travailler permet la création de biens matériels ou immatériels satisfaisant les besoins, et également définit la manière d’être Homme dans un mode de production. En se basant sur le modèle du travail, nous dirions qu’il est un devoir pour l’Homme, donc n’est pas un loisir et n’est pas censé apporter satisfaction dans son action. Cependant, nous pourrions penser que l’action du travail, dans ce qu’elle concède, c’est-à-dire par rapport au fait qu’elle crée (indirectement) satisfaction à d’autres, elle pourrait également apporter satisfaction dans son accomplissement. Dans les sociétés modernes, le modèle de vie des hommes se base sur deux temps : le temps de loisir et le temps de travail. Ils sont distingués par rapport au fait que le travail est justement un devoir à accomplir par les hommes, qui n’apporte pas satisfaction mais seulement production de biens ou services satisfaisant les autres, tandis que le temps de loisir conçoit l’Homme comme étant seulement consommateur d’une ou de plusieurs activités lui apportant sa propre satisfaction. Là sont présentées les régulations « naturelles » de l’Homme dans le mode d’organisation du travail d’un milieu de vie ordonné. Un homme pourrait aimer son travail car il lui apporte satisfaction dans son action ou dans sa rémunération ? Dans certains cas, un homme, appréciant l’action qu’engendre son travail, pourrait peut-être le substituer à son temps de loisir ?

Or, cette dimension de plaisir que peut apporter une action doit être propre au temps de loisir, car il en tient de la liberté de l’Homme dans sa réflexion. La distinction entre le temps de travail et de loisir est surtout faite pour distinguer en quelques sortes devoir humain et satisfaction personnelle. Pour prendre exemple et donner point de vue, Nietzche dénonce dans son ouvrage Aurore ce que la culture fait du travail : une entrave au développement propre de l’être d’un individu