Dissertation pédagogique par l'exemple
(automne 2009, le mardi de 15 h à 17 h, salle 5093)
Московско-тартуская семиотическая школа
Prof. Patrick Sériot, avec la participation de Ekaterina Velmezova et Tatjana Zarubina 17-е ноября 2009 г.
Конспект лекции Fabien Schneider
La réception de l'école de Tartu/Moscou en France
Exposé d'Emmanuel Landolt Dans cet exposé, on s’est intéressé à la comparaison entre la sémiologie française et celle de Tartu-Moscou. Julia Kristeva est arrivée à Paris en 1966 et a fait la rencontre de Philippe Sollers, ce qui lui a permis de participer aux séminaires de Lacan, qui était le dispositif intellectuel dominant de cette époque. Roland Barthes lui permet d’avoir un auditoire parisien. Ils fondent la revue Tel Quel. Ce groupe pose des jalons théoriques importants, qui seront au centre de beaucoup d’avancées. Ils ont tenté de faire exploser la structure du paradigme historique.
Kristeva est importante pour ses traductions des écrits de Tartu-Moscou. Elle s’y est rendue plusieurs fois. Elle croyait y trouver un allié alors qu’il s’agissait en réalité de son plus grand adversaire. Il n’y a pas eu d’effet Lotman à Paris, il est resté plutôt discret. Selon Waldstein, l’hégémonie de la théorie sémiotique française aux USA a également empêché la réception de celle de Tartu-Moscou. Les séminaires d’été de Kääriku ont permis des contacts entre les théoriciens français et ceux de Tartu-Moscou. Mais il y avait asymétrie d’intérêts des deux camps. L’URSS bénéficiait de nombreuses traductions des écrits français, mais la France ne recevait que très peu de traductions du russe. Il n’y avait pas le même bouillonnement intellectuel dans les deux pays. La pensée française subit une hyper-politisation, c’est-à-dire que l’aspect politique est important dans l’analyse. Tandis que la pensée soviétique fait abstraction de