Dissertation suis ce que j'ai conscience d'etre
Les mots du sujet
Il faut prendre ici le mot "conscience" au sens psychologique. La conscience de soi est l'intuition (la saisie immédiate) qu'a l'esprit de ses états et de ses actes. Ce que j'ai "conscience d'être" est donc le résultat de l'introspection c'est à dire de l'observation intérieure de soi-même en vue de se connaître.
"Je", ici, doit être pris au sens général. Il ne s'agit pas de ma personne en particulier mais de toute personne douée de conscience et donc capable de dire "je".
Le sens du problème
Le problème est de savoir si mon être correspond à la saisie que j'en ai. Autrement dit, est-ce que je suis transparent à moi-même (n'y a-t-il pas des illusions que je forme sur moi-même ?) et ai-je une conscience complète de moi-même (et non une conscience parcellaire, incomplète) ? Le problème posé est celui de la vérité de l'introspection. Constitue-t-elle une réelle connaissance de soi ?
Présupposé de la question
Il est admis par le sujet que j'ai conscience d'être quelque chose. Tout le problème est de savoir si ce que je suis "réellement" correspond à cette image que j'ai de moi. Cette image est-elle vraie et complète ou incomplète voire fausse ?
Réponse spontanée
Elle est affirmative. Nous avons spontanément l'impression de nous connaître.
Plan rédigé
I Conscience spontanée de soi et conscience philosophique de soi.
Il est possible d'opposer ce qui est en nous conscience spontanée et ce que nous sommes vraiment. C'est ce que fait Descartes. Cherchant méthodiquement à découvrir une vérité "entièrement indubitable", il décide de se débarrasser de tous les préjugés reçus depuis l'enfance. C'est alors qu'il est conduit à opposer ce qu'il a conscience d'être spontanément, avant sa méditation philosophique, et ce qu'il est vraiment, être dont il ne prend conscience qu'au terme de sa méditation. 1) La conscience spontanée de soi. Avant la réflexion philosophique, "lorsque je m'appliquais à la