Dissertation sur baudelaire
Sujet numéro 2
« Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui! »
Baudelaire, « Le voyage (CXXVI) »
Au dix-neuvième siècle, l'homme, influencé par la révolution industrielle, aspire à la modernité de la société et au progrès. Alors que de remarquables inventions sont faites, dont celles de moyens de transport, tel que le bateau à vapeur ou encore le chemin de fer, Baudelaire, quand à lui, conserve une pensée défavorable de l'exploration de nouvelles terres. Dans son oeuvre « Les Fleurs du Mal », il nous transmet, dans le poème intitulé « Le voyage », l'idée que celui-ci ne nous apporte qu'un « amer savoir », celui d'être sans cesse confronté à « notre image », telle « une oasis d'horreur dans un désert d'ennui ». Peu importe l'endroit et le moment où l'homme se trouve, il se retrouvera toujours face à sa propre vision emplie de l'ennui qui le ronge. A travers ce jugement négatif du voyage, nous essayerons de saisir la pensée de l'auteur, ce qui l'a poussé à une telle déclaration et les facultés qu'il possède afin de fuir cette « oasis d'horreur ». Nous serons accompagnés tout au long de notre analyse des écrits de l'auteur.
Dans le poème « A une malabaraise », Baudelaire s'étonne du désir d'une femme des Seychelles à voir la France. Il décrit ce pays comme « trop peuplé », que « fauche la souffrance » et possédant dans « nos sales brouillards » des « fantômes épars », à raison de « cocotiers », tandis qu'il décrit l'île de l'océan indien comme un lieu « chaud et bleu » où « le matin fait chanter les platanes ». Il est aisé de constater la position négative du poète face au voyage; il utilise le terme d' « heureuse enfant » lorsqu'il parle d'elle dans sa région natale, alors qu'elle « pleurerait » ses « loisirs doux et francs » en France. Le poète expose sa pensée plus fortement dans « Le