Dissertation sur l'apologue
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Camille DAUX Dissertation Sujet : Il y a longtemps que les fables ne nous intéressent plus pour leur moralité. N’importe quel gamin vous le dira : « le plaisir c’est l’histoire et peu importe la leçon! Peut-on aussi facilement amputer la fable de sa morale ? N’est-ce-pas dénaturer l’apologue et le ravaler au rang de simple anecdote ? La fable est surement un des types d'apologues les plus populaires et accessibles à tous ainsi que celui qui possède l'argumentation la plus efficace. Elle se compose généralement d'un récit et d'une morale, porteuse d'un message et destinée à faire réfléchir. Pourtant, de nos jours, l'intérêt pour cette morale semble se perdre. Mais, peu-ton intéresser seulement au récit de la fable sans tenir compte de la morale ? Dans une première partie, nous montrerons que cette affirmation est contestable et dans une seconde partie, qu'elle est néanmoins justifiable. A l'époque, ces propos auraient surement choqués La Fontaine, qui a écrit plus de deux cents quarante-trois fables. En effet, depuis Esope et Phèdre, dont La Fontaine s'est inspiré, la visée pédagogique de la fable a toujours été une évidence et La Fontaine le revendique dans sa préface des Fables, avec cette expression "placere docere" qui énonce clairement la double finalité des fables : plaire et instruire. Le récit doit donc être agréable et simple et la morale doit rester claire pour pouvoir être accessible aux plus jeunes. Dans cette optique, on ne peut donc pas séparer la morale de la fable, ce serait la dénaturer et réduire considérablement sa fonction éducative auprès des enfants, La Fontaine le dit lui-même "Le corps est la fable, l'âme est la moralité". Ainsi, la morale à besoin d'un récit pour l'étayer, grâce à des exemples concrets et simple, elle doit être illustrée pour prendre tout son sens, sinon, elle serait bien moins compréhensible et beaucoup trop abstraite. Quant au récit, il a aussi besoin de la morale, si on il ne serait qu'une simple