Dissertation sur l'ironie et les lumières
Aussi pouvons-nous nous demander quel fut le rôle de l’ironie dans les textes des Lumières et en quoi est-il avantageux de l’utiliser dans les critiques.
Nous analyserons dans premier temps la place de l’ironie dans les textes philosophiques du XVIII° siècle, avant de porter notre attention sur les avantages de cette arme. L’ironie se traduit par plusieurs procédés rhétoriques. Dans ce sens, on note l’antiphrase qui consiste à dire le contraire de ce que l’on veut faire comprendre. La litote, une forme d’atténuation, peut elle aussi être utilisé ironiquement. La prétérition qui consiste à dire ce que l’on ne veut pas dire, l’hyperbole et l’ajout de commentaires décalés, sont aussi utilisés.
Dans une argumentation, l’ironie consiste à donner la parole à son adversaire pour montrer avec humour, les lacunes de son raisonnement. Dans une énonciation, l’auteur met délibérément une distance entre lui et son énoncé. L’ironie fut souvent utilisée par les philosophes les plus révoltés du XVIII° siècle. Voltaire par exemple, qui fut connu pour ses exiles répétées, est l’auteur de Candide, Traité sur la tolérance, Zadig, Micromégas, Lettres philosophiques et bien d’autres. A ses débuts, il utilisait énormément cette arme qui relève dans le Portatif de l’ironie dite « progressive ». Elle consiste à leurrer le lecteur avant de le désabuser. Beaumarchais quand à lui, utilisa cette forme de critique pour le monologue