Dissertation theatre
I. Il semble que tout ne soit pas permis au théâtre
1) A certaines périodes (comme le 17ème siècle), des règles très strictes ont été imposée au théâtre, inspirées de la Poétique d’Aristote : la Vraisemblance, la Bienséance, les Vers et un niveau de langue (tragédie : élevé), le découpage en actes, les registres. On avait des genres parfaitement définis. Par exemple, le Cid, de Corneille, a été très critiqué (Chimène épouse le meurtrier de son père). 2) Pendant très longtemps, le théâtre a eu une fonction morale, une mission morale. La tragédie devait provoquer la catharsis et la comédie devait rendre l’homme meilleur en le faisant réfléchir : « castigat ritendo mores ». Par exemple, le théâtre religieux (édifier les foules en mettant en scène la Bible) avec les « Mystères ». 3) Le théâtre subit les contraintes du direct, à savoir un espace limité, un temps limité, voire plus que limité auparavant avec le problème de durée des bougies. Très peu d’effets spéciaux sont réalisables, il faut une mémorisation sans failles, une bonne gestion du rythme. Par exemple, Andromaque, mis en scène par Michel Beatrix.
II. C’est pourtant un genre qui a certaines libertés :
1) Le théâtre peut aborder toutes sortes de thèmes, de problèmes (sociologiques, philosophiques…). Il est un bon moyen d’exprimer des idées d’avant-garde, un jugement sur la société. Il a souvent servit de tribune aux revendications sociales, comme le Mariage de Figaro, de Beaumarchais. 2) Certaines formes de théâtres, même anciennes, sont très libres et très créatives, notamment celles qui ne s’appuient pas sur un texte à respecter à la lettre, comme la Commedia Del Arte. 3) Même si le texte est contraignant, le théâtre est un spectacle vivant, il suppose une interprétation donc une certaines liberté. Les metteurs en scène font parfois une lecture très personnelle du texte. Comme la mise en scène de Dom Juan par Daniel Mesguich qui est très libre.