Dissertation
Ces trois textes présentent une image dépréciative de l’homme et dénoncent les travers de la nature humaine, en rapprochant dans les textes A et B les hommes et les animaux. Ces textes condamnent la cruauté, la brutalité mais aussi la vanité de l’homme
-La violence de l’homme : l’homme est un animal violent, comparable en cela aux autres animaux. La Bruyère rapproche la violence de l’homme de celle des loups, des chats. L’homme a imaginé des armes de guerre et de destruction pour suppléer à sa faiblesse constitutive. Dans la fable de La Fontaine, les compagnons d’Ulysse préfèrent rester dans la forme animale que Circé leur a imposée car elle leur permet de donner libre cours à leur violence (vers 11, 42). le Lion « roi » apparaît comme belliqueux. Voltaire dans Micromégas dénonce la violence et l’inanité des conflits grâce au regard étranger, explicitement exploité dans ce texte.
-La vanité de l’homme. La Bruyère dénonce ce travers de l’être humain qui se considère à tort comme « un animal raisonnable », qui juge bestial le comportement des autres animaux alors qu’il se comporte de la même manière et qu’il a utilisé son intelligence à inventer des armes meurtrières. La Bruyère tourne en ridicule la prétendue supériorité humaine. La Fontaine souligne lui aussi cette vanité de l’homme, prompt à juger de la laideur de l’ours ou de la cruauté du loup mais qui ne se juge pas lui-même comme le rappelle le loup à Ulysse vers 37-38 et 41-42. L’homme est un loup pour l’homme rappelle-t-il vers 44. Quant au Sirien mis en scène dans Micromégas, il dénonce « cet excès de rage forcenée » qui habite les hommes et qui les conduit dans des guerres absurdes.
-Absence de morale des hommes qui, dans la fable de La Fontaine, préfèrent rester des animaux afin de satisfaire leurs passions « tous renonçaient au lôs des belles actions » or les compagnons d’Ulysse « ont force pareils