Introduction Dans sa nouvelle Le Forgeron, Zola compare l'écrivain au forgeron qui, par son travail et son talent, transforme le paysage et améliore le sort des hommes. Comme beaucoup d'autres artistes, il considère que l'un des rôles de l'art est de contribuer à l'amélioration du sort des hommes. La littérature a-t-elle le pouvoir d'intervenir sur le monde et sur les consciences pour les transformer ? Après avoir analysé la fonction dénonciatrice de la littérature, nous étudierons les effets de cette dénonciation. Puis nous nous interrogerons sur les limites d'une telle définition. Sujet : Zola écrit qu'il "aurait voulu aplatir le monde d'un coup de [sa] plume", en forgeant des fictions utiles. Pensez-vous que la littérature, en particulier sous la forme de l'apologue, ait le pouvoir d'intervenir sur le monde et sur les consciences pour les transformer, à l'image du forgeron ? Introduction Docere, placere, plaire et instruire, voilà les ambitions des fables depuis l’Antiquité. C’est pourquoi les écrivains du passé ont su recourir fréquemment à l’apologue pour séduire leurs lecteurs. En effet ce genre didactique attirait par l’habileté de ses fictions afin de mieux transmettre les leçons qu’il entendait donner. Il est donc légitime de s’interroger si les récits à valeur morale peuvent encore instruire et intéresser les lecteurs d'aujourd'hui. En d'autres termes, il convient d'examiner si l’apologue est toujours un genre efficace aujourd’hui et à quelles conditions. Si nos contemporains réclament toujours de belles histoires, l'apologue peut se révéler un genre efficace à condition toutefois de rejoindre une signification universelle et réactualisée. Sujet : « ... Je voudrais que cet exemple te mette en garde » déclare Osman au sultan Yaya. En prenant appui sur l’exemple de « La gazelle du sultan » et sur d’autres apologues (fables ou contes) que vous connaissez, vous vous demanderez si les récits à valeur morale peuvent instruire et intéresser les lecteurs