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Sociologie des organisations et des associations
Bertrand Oberson
Cours no 5 Les théories de la contingence (suite) (résumé)
Une des spécificités de la théorie contingente est de penser la vie des organisations comme un ensemble de variables qui forment entre elles des ensembles plus ou moins cohérents. Au-delà de leur diversité, les organisations sont d'abord et avant tout caractérisées par la manière de structurer le travail de leurs membres: favorise-t-on les spécialistes ou les polyvalents? Cherche-t-on à leur imposer des consignes strictes ou se fie-t-on à leur capacité d'autonomie? Ces premières variables (division et coordination du travail1) sont en étroite interrelation avec beaucoup d'autres: les choix qui sont faits au niveau de la division et de la coordination conditionnent l'influence des différents acteurs (si l'on choisit de procéduriser le travail, on donne de facto le pouvoir à ceux qui procédurisent, et qu'on appelle les analystes), le degré de centralisation des décisions (si l'on opte pour l'autonomie des opérateurs, la centralisation est nécessairement plus faible), les buts poursuivis (si l'on demande aux opérateurs d'atteindre des objectifs quantitatifs, cela oriente nécessairement toute la vie de l'organisation). Toutefois, les choix dont nous venons de parler ne sont pas totalement libres: ils dépendent également du contexte dans lequel ils sont posés, en premier lieu du marché2. Toute organisation fait partie d’une société qui est caractérisée par une certaine structure sociale et qui charrie certaines valeurs auxquelles ses membres sont plus particulièrement attachés. En circonscrivant et en définissant une série de conditions et d’exigences relatives à leurs structures et à leur fonctionnement, ces données s’imposent en quelque sorte aux organisations. Quels que soient en effet leurs objectifs manifestes et/ou latents, celles-ci ne