Production en grandes séries et élevage industriel
1. Comment les grandes chaînes fonctionnent-elles ?
Surtout en Amérique, les industries produisant la viande que nous mangeons tous les jours, que nous achetons chaque semaine dans nos supermarchés continuent à devenir de plus en plus grandes. Chaque jour, des milliers d’employés viennent d’un entourage de jusqu’à 100 kilomètres, travailler dans les usines. Il s’agit ici surtout d’immigrés sans papiers provenant d’Afrique, d’Amérique latine et du Mexique. Les entreprises les aiment, ces travailleurs, parce qu’ils pensent n’avoir aucun droit de se manifester et font exactement ce qu’on leur impose ; ils n’ont pas d’autre choix. Les journaliers font la même chose encore et encore ; à la fin de la journée ils sont recouverts de sang et d’urine des animaux. En voilà la raison pourquoi les entreprises ne leur doivent qu’un salaire absolument minimal.
En dehors de l’usine, les entreprises ont également un très large nombre de paysans. Ceux-ci travaillent chacun sur leur terrain, mais leur production appartient en entier aux grandes chaînes. Les agriculteurs doivent d’énormes sommes aux entreprises et c’est ainsi que celles-ci les gardent sous contrôle. Citons un exemple : en moyenne, un éleveur possédant deux poulaillers a emprunté plus de 500 000 $, mais il ne gagne qu’environ 18 000 $ par an. Il est donc obligé de garder son contrat avec la société et de faire ce que celle-ci lui impose pour pouvoir rembourser ses dettes. Ces paysans n’ont le droit de dire quoi que ce soit sur les méthodes utilisées par l’entreprise s’ils ne veulent mettre en danger leur commerce.
L’idée des firmes élaborant de la nourriture en grandes quantité est bien simple : élever un maximum d’animaux sur une aire minimale pour en tirer le plus de bénéfice possible. Travailler dans une de ces firmes est devenu un des métiers les plus dans les Etats-Unis : on peut être infecté par tout genre de microbes et d’épidémies provenant des animaux ou