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La décision prise mardi 4 juin 2013 (le monde) par la commission américaine du commerce international marque un tournant dans le duel planétaire qui oppose Apple à Samsung.
Prenant le contre-pied d'une décision en première instance, l'International Trade Commission (ITC) a interdit à l'opérateur AT&T d'importer aux Etats-Unis des iPhone 4, 3GS et 3G ainsi que l'iPad de première génération et l'iPad 2. Un coup de théâtre que personne n'a vu venir, justifié, selon l'ITC, par le viol d'un brevet de Samsung.
C'est le dernier épisode de la bataille juridico-financière que se livrent les deux géants des smartphones et des tablettes. C'est la première fois que le sud-coréen marque un point sur le terrain des brevets face à l'américain. L'enjeu est le marché des smartphones, de près de 300 milliards de dollars (229 milliards d'euros), dont ils se partagent la moitié à eux deux.
Samsung est déjà passé en tête du classement mondial, mais Apple reste maître sur le marché américain. C'est donc face à son public que la firme à la pomme est déstabilisée. Le président Obama dispose de soixante jours pour opposer un veto à cette décision. Apple pourra encore faire appel devant une instance supérieure et demander la suspension de l'exécution de la mesure de bannissement.
LE COPIEUR ET LE PIONNIER
Même si ces anciens modèles d'iPhone et d'iPad se vendent encore très bien aux Etats-Unis, cela risque de ne plus être le cas le jour où, tous recours épuisés, l'interdiction s'imposerait. Le risque commercial est donc négligeable pour Apple. Mais en termes d'image, c'est une tout autre affaire.
Samsung, malgré ses succès commerciaux incontestables, restait peu ou prou, dans l'imaginaire, le copieur, peut-être de génie, mais le copieur d'Apple, le pionnier. La commission américaine nous raconte aujourd'hui une autre histoire : Apple aurait percé sur le marché des mobiles grâce, aussi, aux innovations des autres.
Le changement de perception est plus vaste encore car la