Dododo
La jeune fille, scolarisée en troisième au collège André-Malraux de Pontarlier, a raconté les conditions de sa reconduite à la frontière. Assignée à résidence avec sa famille au centre d'accueil des demandeurs d'asile de Levier, elle avait passé la nuit chez une amie pour être à l'heure pour la sortie scolaire du lendemain, à 7 heures. Mais ce mardi était le jour choisi par la police pour procéder à l'expulsion de sa famille vers le Kosovo. Le car dans lequel elle se trouvait a été arrêté par la police.
"A 7 h 30, j'ai eu un appel, c'est l'ancien maire de Levier qui m'a appelée, il m'a demandé où j'étais. J'ai amené le téléphone à la prof, il a parlé avec elle, je suis descendue du bus avec la prof, j'étais dans les bras de la prof en train de pleurer.
"J'avais honte aussi parce qu'il y avait la police qui est venue, il y a des camarades qui me demandaient : 'Qu'est-ce que t'as fait, t'as volé ?'"
"JE NE COMPRENDS MÊME PAS LA LANGUE DU KOSOVO"
Leonarda a précisé qu'elle dormait désormais "sous les ponts" à Mitrovica au Kosovo. Jointe par le quotidien L'Est républicain, elle a expliquée qu'elle n'a plus aucune attache au Kosovo et qu'elle ne peut pas y être scolarisée car elle est rom.
"Nous n'avons pas de maison ici, on ne connaît personne. Ce n'est pas comme en France, il n'y a personne pour nous aider. On est comme les clochards. On a dormi sur un banc. Je ne comprends même pas la langue d'ici."
Sa famille de nationalité kosovare était entrée irrégulièrement en France en janvier 2009 et était sous le coup d'une procédure d'expulsion depuis février