Dodo
1)Bonheurs possibles
A — L’amour et l’amitié
L’amour est très décevant. Il n’est qu’une apparence née du désir. La femme qu’aime Candide se révèle être en fait une gourgandine. Le plus réel dans l’amour, c’est les maladies qu’il transmet.
Les plaisirs de l’amitié sont plus profonds et plus vrais (Jacques, ch. III ; Martin ; Cacambo) ; cependant ils ne suffisent pas.
B — Le bon sauvage
Idée développée au XVIIIe siècle, en particulier par Jean-Jacques Rousseau : à l’état de nature l’homme serait bon. Ce serait là une possibilité de bonheur. Voltaire ne supporte pas cette idée. Pour lui la civilisation est nécessaire et bonne. Il s’en prend à
Rousseau, en particulier dans le chapitre XVI, où il montre des sauvages qui s’accouplent avec des singes et pratiquent le cannibalisme.
C — La satisfaction
Au chapitre XXV, il nous montre un seigneur vénitien, qui a tout pour être heureux (privilèges, richesse, esprit, goût, culture, etc.) Pourtant il s’ennuie.
Revenu de tout, blasé et seul, il ne sait que faire de sa vie.
On voit bien également que les moutons de
Candide et leur fabuleux chargement de richesse ne suffisent pas à lui procurer le bonheur.
D — Le pouvoir
L’histoire des six rois qui ont été détrônés montre bien qu’il s’agit encore une fois d’une illusion.
(ch. XXVI).
Dans le pays heureux, l’Eldorado, le pouvoir a peu d’importance.
2)Les lieux du bonheur
Il existe dans Candide trois lieux du bonheur, autour duquel le conte s’articule (l’un occupe le début, l’autre la fin, le troisième le centre). Chacun représente un bonheur possible.
A — Le château (chapitre I)
Représente le bonheur de l’enfance. Le paradis terrestre. Un monde où tout va bien en apparence.
En fait
— hypocrisie (les interdits sont cachés)
— hiérarchie très importante
— bêtise (les discours de Pangloss)
Ces gens ne sont heureux que parce qu’ils ne connaissent pas le monde. Ce