Dom juan, iii, 2
L’acte III se situe dans une forêt et succède à un acte de farce. Les personnages ont changé de costumes : Sganarelle est déguisé en médecin et Dom Juan est en habit de campagne. Ils sont seuls en forêt car ils sont poursuivis par des soldats.
Dans la scène 1 => critique des médecins et raisonnement de Sganarelle pour prouver l’existence de Dieu, Dom Juan est matérialiste
Dans la scène 2 => application pratique de ce qui a été débattu dans la scène 1
Idée générale : affrontement entre Dom Juan et un pauvre ermite. Dom Juan veut faire blasphémer le pauvre, qui préfère mourir de faim que d’avoir été tenté.
I. La séduction
1) Deux visions contradictoires
Cette scène permet d’opposer deux systèmes de valeurs et de les éprouver. Dans tout le début de la scène jusqu’à ce que Dom Juan décide de tenter le pauvre, celui-ci critique ouvertement un conseil qui demande à être payé en retour («ton avis est intéressé, à ce que je vois »), c’est sûrement en prévision de cette demande que Dom Juan fait preuve d’une politesse excessive (« Je te suis bien obligé, mon ami, et je te rends grâce de tout mon coeur ») peut-être ironique. Suite à ce qui lui semble être davantage un marché qu’un conseil désintéressé, il lui refuse la charité, devoir important à l’époque. Il se montre donc comme un froid raisonneur comme le souligne Sganarelle qui rappelle sa philosophie de vie par : « il ne croit qu’en deux et deux sont quatre, et en quatre et quatre sont huit ». Ainsi, chacun affirme sa vision du monde, catholique pour le pauvre et matérialiste pour Dom Juan.
2) Une nouvelle forme de séduction
Dom Juan fait d’abord preuve d’une politesse excessive afin d’amener le Pauvre à demander l’aumône. Il emploie ensuite la raillerie pour mettre à jour les propres contradictions du Pauvre, sur lesquelles nous reviendrons. Se met ensuite en place un dialogue proche du dialogue dialectique qui doit amener à un