La vie politique des protestants de l’édit de Nantes à sa révocation : Le 13 avril 1598, Henri IV a signé à Nantes un édit qui accordait un statut particulier aux protestants. L’édit comprenait 4 parties bien différentes : -un édit solennel et public, -une annexe de 56 articles secrets, concernant le culte ; -un brevet, relatif aux traitements des pasteurs ; -un second groupe d’articles secrets, sur les places de sûreté, et les chambres de justice mi-partie. Ces textes accordaient aux protestants une liberté de conscience absolue ; nul ne pouvait être persécuté en raison de sa foi. Le culte ne pouvait cependant être exercé partout. D’abord, il était interdit dans la capitale et dans un rayon de 5 lieues (15 kilomètres). Le culte était aussi interdit dans certaines villes épiscopales. En revanche, il était autorisé sans restriction chez les seigneurs hauts justiciers, c’est-à-dire chez les féodaux assez importants pour avoir chez eux le droit de rendre la justice eux-mêmes, sans soumettre les causes à la magistrature. Dans le domaine politique, 51 « places de sûreté » (Places fortes tenues par un gouverneur de place, elles étaient attribuées aux réformés et avaient à la fois un but religieux et politique, villes et châteaux…) et 16 « place de mariages » leur étaient accordées. Ils avaient le droit d’y entretenir des gouverneurs et des soldats protestants payés par le roi ; il y avait également des villes libres sans garnison et 80 « places particulières » appartenant à des nobles et pour lesquelles aucune somme venant du trésor royal n’était versée. Ces places de sûreté se trouvaient dans les régions où les protestants étaient majoritaires et étaient également le résultat des victoires du parti calviniste (parti politique protestant), au cours des trente dernières années. A l’est notamment, sur la frontière, Sedan, Ville étrangère, appartenait aux Bouillon, princes de La Marck… Les protestants possédaient le droit de réunion : les synodes