Droit fiscal l3 - université paris x
Michel Bouvier, Introduction générale au droit fiscal, LGDJ, collection système (livre rouge et blanc)
Comète et Site de l’UFR
Droit fiscal
Introduction : Le droit fiscal en général
Il faut évoquer en quoi réside l’exercice du pouvoir fiscal. C’est une logique qui s’opère dans le respect de la légalité fiscale, thématique qui va renvoyer aux différentes sources constitutives de ce droit fiscal. Il faut aussi préciser ce que recouvrent les termes de « système fiscal » et « régime fiscal ». Ces deux notions occupent une place centrale.
Section 1 : L’exercice du pouvoir fiscal
3% du PIB, c’est la norme imposée par les instances communautaires dans le cadre du TUE. Il ne faut pas dépasser 3% du PIB en termes de déficits publics excessifs, et ceci conformément au pacte de stabilité et de croissance. Or aujourd’hui, la France est à 8%. Cela est dû à la crise. On a alors mis cette norme de 3% entre parenthèses le temps que la crise passe. Mais maintenant qu’on en est sorti, la norme va de nouveau s’imposer.
Les Etats membres se sont engagés en 92 à éviter les déficits excessifs, préjudiciables aux équilibres macro-économiques et au bon fonctionnement de l’Union économique et monétaire. La France a connu des soucis avec les instances communautaires. Nous sommes à l’heure actuelle sous le coup d’une procédure initiée par la Commission. Ces déficits résultent de rentrées fiscales trop faibles au regard de l’importance de la dépense publique. La faiblesse des rentrées fiscales doit être compensée par l’autre grande ressource des Etats : l’emprunt.
Ces premières considérations mettent en lumière un paradoxe très important : il apparaît qu’on ne paye pas assez, alors mm que l’opinion publique pense trop payer d’impôts.
La notion de « déficits excessifs » est très intéressante car elle signifie que les finances de l’Etat ne sont pas les seuls à être placés sous la surveillance des instances communautaires : c’est l’ensemble des déficits des