Droit
Le thème de l’Etat-Nation devient central à partir de la deuxième ½ du 19ème siècle. Les nationalismes nés de l’affirmation des Etats-Nations sont concurrents et conduisent à la Première Guerre Mondiale.
La nation :
Elle désigne un groupe d’individus désirant vivre ensemble de leur propre consentement. Il s’agit d’une communauté d’individus ayant une certaine unité (langue, culture, religion…) et possédant une conscience plus ou moins nette de cette unité. L’idée de nation se distingue de celle d’Etat qui désigne le gouvernement et l’administration de cette communauté d’hommes.
Il existe 2 conceptions de la nation en fonction des critères retenus pour définir la nation. La conception française privilégie l’histoire, le sol, la volonté consciente de vivre ensemble. Il s’agit d’une conception de la nation dite classique. La conception allemande fonde la nation sur la communauté de sang, de tradition, de langue, le sentiment inconscient d’appartenir à une même communauté. Il s’agit d’une conception dite romantique de la nation
Le nationalisme : Le terme a trois significations
Au sens péjoratif, il désigne l’amour excessif de sa nation. Il est un patriotisme fanatique, un chauvinisme agressif. On parle même d’ultranationalisme pour en désigner les formes les plus outrancières.
Il peut désigner la revendication d’un peuple assujetti aspirant à l’indépendance. Le nationalisme se trouve alors à l’origine de l’Etat-Nation dans le cadre duquel un peuple correspond à un territoire. Il s’appuie sur le " principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes " issu de la Révolution française et donne naissance aux mouvements nationaux (mouvements des peuples revendiquant leur indépendance).
Il sert à désigner des partis politiques, des groupes ou des écoles de pensée affirmant la primauté de la défense des valeurs nationales et des intérêts nationaux. Ces groupements généralement classés à droite ou à l’extrême-droite