droit

1255 mots 6 pages
22/10/13

Histoire d’un grand arrêt : Blanco, le fondateur « Les Chevaliers des Grands Arrêts

Histoire d’un grand arrêt : Blanco, le fondateur
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Pierre Lacour, Vue d’une partie du port et des quais de Bordeaux dits des Chartrons et de Bacalan © Musée des Beaux-Artsmairie de Bordeaux. Cliché F.Deval 18041806.
Tout juriste connaît la tragédie d’Agnès Blanco. Le 3 novembre 1871, Agnès Blanco, 5 ans et demi, se baladait tranquillement sur la rue Bacalan qui longe les quais du même nom, à Bordeaux. Des ouvriers de la manufacture des tabacs s’affairent dans le même temps au chargement de tabacs dans un wagonnet. Celui-ci se renversa sur la cuisse de la pauvre Agnès Blanco qui fut amputée à la suite de cet accident.
Son père, Jean Blanco, décida, le 24 janvier 1872, de saisir la justice civile à l’encontre des ouvriers de la manufacture mais aussi de l’Etat, propriétaire de la manufacture, en responsabilité. Deux ans plus tard, Le Tribunal des conflits rendait son célèbre arrêt Blanco (Les Grands Arrêts de la Jurisprudence
Administrative, n°1).
L’arrêt Blanco est connu et reconnu comme l’arrêt qui fonde l’autonomie du droit administratif et de son contentieux. Pourtant, il n’est que l’aboutissement d’une politique jurisprudentielle développée par le
Conseil d’Etat tout au long du 19e siècle. Par ailleurs, les solutions dégagées en 1873 ont, depuis, été relativisées. I. L’avant-Blanco
En 1873, le Tribunal des conflits ne reconnaît ni la compétence du juge civil concernant la responsabilité de l’Etat dans le cadre de l’exécution d’un service public ni l’application du Code civil dans son ensemble à l’Etat.
Cette non immixtion du juge civil dans les affaires de l’administration est classique. Les lois des 22 décembre 1789-8 janvier 1790 et des 16-24 août 1790 introduisent la séparation des pouvoirs administratifs et judiciaires. Cette mise à l’écart du juge civil

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