Du bellay "l'olive" ö douce ardeur...
Du Bellay, poète du 16e siècle forme avec le célèbre Ronsard et d’autres poètes de l’époque un groupe littéraire appelé « la Pléiade ». Ce groupe souhaite définir de nouvelles règles poétiques et se veut à l’origine de la poésie française. Ils publient un manifeste rédigé par Du Bellay, intitulé Défense et illustration de la langue française, qui vise à faire de la langue française une langue poétique. Inspiré des italiens, ces auteurs pérennisent une forme poétique majeure qui deviendra l’archétype de la poésie française : le sonnet. Du Bellay publie ainsi en 1549 un recueil contenant une cinquantaine de sonnets intitulé : l’Olive. Dans ce poème il chante sa douleur amoureuse. Nous allons étudier dans un premier temps la confession lyrique puis l’évocation de l’amour. I Une confession lyrique
1) utilisation du sonnet comme forme d’expression
Du Bellay a été fortement influencée par le grand poète italien Pétrarque. Il écrit donc un sonnet dans lequel elle suit les traces de son maître. L’opposition entre les strophes, le système des rimes et la brièveté du sonnet permet de mettre en valeur l'intensité de ses sentiments. C'est bien le sonnet tel que l'a voulu Pétrarque : 2 quatrains, 2 tercets en vers de dix syllabes (décasyllabes) et non en alexandrin comme Ronsard va l'imposer : rimes embrassées dans les quatrains (ABBA) et dans les tercets rimes plates (CDD) et rimes croisées (CDC) .Du Bellay est fidèle à Pétrarque aussi dans la thématique : il chante ici la douleur de l’amour dans une confidence intime écrite à la 1ere personne. On remarque également le style pétrarquiste précieux, travaillé avec l'accumulation de figures de style caractéristiques : accumulation des verbes « ne le puis et pouvoir ne le veux … », personnification de l'amour comme s'il était un dieu durant l'Antiquité « Amour », antithèses: « vivant par mort », « éternelle vie », et enfin