Du contrat social
Dégagez l’intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée
La justice (équité) prend sa source parmi des hommes à peu près également puissants. Comme Thucydide l’a bien compris (...). Là où il n’y a pas de puissance clairement reconnue pour prédominante et où une lutte n’amènerait que de dommages réciproques sans résultat, naît l’idée de s’entendre et de traiter au sujet des prétentions de part et d’autre : le caractère de troc est le caractère initial de la justice. Chacun donne satisfaction à l’autre, en ce que chacun reçoit ce qu’il met à plus haut prix que l’autre. On donne à chacun ce qu’il veut avoir, comme étant désormais sien, et en échange on reçoit l’objet de son désir. La justice est ainsi une compensation et un troc dans l’hypothèse d’une puissance à peu près égale : c’est ainsi qu’originairement la vengeance appartient au règne de la justice, elle est échange. Voilà pour l’origine de la justice. Parce que les hommes, conformément à leur habitude intellectuelle ont oublié le but originel des actes dits justes, équitables, et surtout parce que durant des siècles les enfants ont été instruits à admirer et imiter ces actes, peu à peu est née l’apparence qu’un acte juste serait un acte non égoïste.
Troisième sujet :
Texte de Nietzsche extrait de Humain, trop Humain
I. Problématique du texte
- Thème : L’origine de la justice.
- Problème : Quelle est la véritable origine de la justice ?
- Thèse : La justice a pour véritable origine le troc et la compensation.
- Intention : Critiquer la conception commune de la justice selon laquelle la justice est altruiste.
- Enjeu : la morale
II. Structure du texte en vue de son étude ordonnée
- Premier mouvement (L1-L11) : « la justice (l’équité)... l’origine de la justice »
Le troc et la compensation sont les véritables fondements de la justice.
- Deuxième mouvement (L11-L14) : « parce que les hommes...un acte non égoïste »
L’auteur remet en cause la vision commune