Du management des compétences au management des talents
La GPEC semble aujourd’hui reconnue comme une démarche incontournable au service de l’anticipation des mutations sociales, économiques, démographiques, technologiques et organisationnelles. Toutefois l’entrée a privilégier dans ces actions se centrera sur les besoins des entreprises et non sur les outils de gestion ou les modalités d’aide au conseil disponibles dans le dispositif de l’Etat. 1 ) Quelles sont aujourd’hui les limites à la Prévisionnelle des Emplois et des Compétences ? Gestion
On peut citer quelques critiques principales émises par les acteurs concernés au sein des entreprises : Les besoins des entreprises sont difficilement prévisibles. Celles-ci tout au moins du champ privé, interviennent dans un environnement économique et social instable et incertain ; elles sont par ailleurs de plus en plus soumises à des soubresauts propres à l’évolution de leurs structures (turn-over, fusion-acquisitions,…) Aussi, les entreprises ne souhaitent pas s’engager. La GPEC a des coûts, elle suppose des engagements, un formalisme, du temps, l’implication participative des salariés. Certaines directions d’entreprise considèrent que ceci n’est pas compatible avec les contraintes de production et les choix stratégiques existants. Quant aux salariés et leurs représentants, ils craignent toujours qu’une réflexion autour de la GPEC ne débouche inévitablement sur une réduction des effectifs. Ils restent souvent en attente et ne s’investissent pas. Les entreprises et l’encadrement notamment peinent à anticiper et à garantir le devenir professionnel de leurs collaborateurs, soit parce
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ARACT Lorraine / Eléments de capitalisation GPEC – Décembre 2007 / Février 2008
2./7 qu’ils ne le connaissent pas, soit parce qu’ils ne peuvent pas en parler ; « …il devient impossible de tirer les salariés vers un futur incertain » (Zarifian-1996) La valeur ajoutée de ces actions reste également peu lisible. Restant trop souvent