Dubcek
Pendant la guerre, il entre dans la résistance après avoir rejoint le Parti communiste slovaque en 1938.
Il entre au Collège politique à Moscou en 1955 et est diplômé en 1958.
Une génération après la prise du pouvoir en février 1948, le Parti Communiste perd du terrain et, avec quelques autres réformateurs (dont Ota Šik), Dubček défie l'autorité du Président Antonín Novotný en prônant un socialisme à visage humain. Assurant Moscou de son soutien inconditionnel, il devient au début 1968 chef du parti en lieu et place de Novotný, lançant le mouvement de libéralisation connu sous le nom de printemps de Prague; il est cependant rapidement débordé par les aspirations de ses concitoyens et notamment de la jeunesse qui comme en France aspire à une évolution nouvelle de la société. Le Printemps de Prague prend fin le 21 août 1968 avec l'invasion des armées du Pacte de Varsovie et l'appel de Dubček à ne pas prendre les armes.
Il est destitué de son poste de Premier Secrétaire le 17 avril1 1969, brièvement élu Président de l'Assemblée Fédérale, puis ambassadeur à Ankara (1969/70) ; exclu du Parti Communiste en 1970, il est relégué à un poste d'agent technique des eaux et forêts à Bratislava (et non de jardinier comme on le lit souvent) et ne sort de l'anonymat qu'en 1988, quand il reçoit le titre de Docteur Honoris Causa de l'Université de Bologne. À cette occasion, il accorde un interview au journal communiste italien L'Unità au cours duquel il réitère ses positions politiques libérales. Il ne rejoindra la vie politique qu'à la Révolution de velours en soutenant Václav Havel, même s'il est perçu comme faisant partie de l'arrière-garde en prônant une vision socialiste humaniste. Le 28 décembre 1989, il est écarté par l'opinion publique de la Présidence de