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La confusion régnait dimanche soir à La Paz. Alors qu'Evo Morales a annoncé le retrait du «décret 748» qui supprimait les subventions aux carburants, provoquant une hausse de 50 à 80% des prix à la pompe, son vice-président, Alvaro Garcia, a reparlé d'une prochaine hausse des carburants dans le cadre «d'un dialogue avec le peuple». Le chef de l'État bolivien avait pourtant expliqué samedi qu'il avait écouté les syndicats et décidé «d'obéir à ce que dit le peuple en abrogeant le décret augmentant l'essence et tout ce qui accompagnait cette mesure». Mercredi, le président avait tenté de calmer la contestation sociale en promettant des hausses de salaires de 20% pour les personnels de l'armée, de la police, de la santé et de l'éducation pour tenter de couper court à la mobilisation. Mais cela n'a pas suffi. Pire, c'est dans les bastions traditionnels du MAS (Movimiento Al Socialismo), son parti, que la contestation a été la plus forte en fin de semaine.
« Va-t'en au Venezuela»
La ville-dortoir d'el Alto, qui surplombe La Paz, a été totalement paralysée jeudi. Des péages routiers ont été détruits. Et des appels à la démission d'Evo Morales ont été lancés, rappelant les jours sombres d'octobre 2003 quand la population d'el Alto avait obtenu le départ du président Gonzalo Sanchez de Lozada. «Evo incapable, va-t'en au Venezuela, criait la foule. Nous sommes tous contre le coup bas de ce maudit gouvernement affameur.»
Les manifestations ont également été importantes à Cochabamba. Les leaders indiens Aymaras de Achacachi ont commencé une marche vers La Paz, la capitale. Les producteurs de feuille de coca du Chapare, l'un des fiefs les plus importants de Morales, se sont, eux aussi, mobilisés contre