Duroy et son monde.
de « Mme Forestier couvrait »… à « … encouragement »
Un héros séduisant Dans son roman Bel-Ami, paru en feuilleton en 1885, Maupassant montre l’ascension sociale de son héros, Georges Duroy, dans le milieu social du journalisme politique, grâce à l’appui des femmes qu’il séduit.
La rencontre de son ancien camarade, Forestier, présentée dans le premier chapitre, a été bénéfique à Georges Duroy, qui n’avait alors que trois francs quarante en poche. Forestien lui a proposé son appui pour se lancer dans le journalisme à La Vie française : il lui prête 40 francs (ce qui permet à Duroy de finir sa soirée avec une fille, Rachel), et il l’invite à dîner le lendemain pour rencontrer M. Walter, le directeur du journal.
Le chapitre II évoque ce dîner, qui donne à Duroy l’occasion de briller en racontant ses souvenirs d’Afrique : Walter lui propose d’écrire une série d’articles sur ce sujet. En quoi ce passage marque-t-il le début de l’ascension sociale du héros ?
DUROY ET LES FEMMES
Trois femmes sont mentionnées dans cet extrait, Madeleine Forestier, Madame de Marelle et sa fille, Laurine. Les regards portés sur Duroy sont significatifs du rôle que chacune va jouer dans sa vie.
Madeleine Forestier C’est sur le regard de Mme Forestier que s’ouvre et se ferme l’extrait C’est sur elle que s’ouvre et se ferme le passage. Au début, il s’agit d’ « un regard protecteur et souriant », image renforcée par le verbe « couvrait », qui lui donne le rôle de la femme plus âgée, celle qui sera l’inititiatrice. C’est une femme expérimentée, qui connaît bien les mécanismes de l’arrivisme, d’où son « regard de connaisseur ». Elle a mesuré exactement ce qu’est Duroy. Le discours rapporté direct traduit bien, en focalisation omnisciente, l’implicite de ce regard : « Toi, tu arriveras. »
A la fin de l’extrait, c‘est par la focalisation interne que le regard est interprété par le héros selon une gradation ternaire : « il crut y voir une gaieté plus