Dynamique urbaine et developpement durable
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Introduction
La croissance démographique accélérée, qui a marqué le pays durant les 4 dernières décennies, a eu pour conséquence majeure d’aggraver les déséquilibres entre les régions et le développement inégal à l’intérieur d’un même espace urbain. Le contraste n’a cessé de s’approfondir entre régions riches et régions pauvres, entre quartiers planifiés équipés et quartiers spontanés sous-équipés. Face à ces enjeux démographiques et urbains l’Administration a progressivement mis en place une série de dispositifs institutionnels et d’instruments de planification, dont l’objectif déclaré est de maîtriser et rationaliser l’espace urbain. Mais le centralisme reste le trait majeur de l’ensemble de ces dispositifs administratifs, tant au niveau de leur organisation qu’au niveau de leurs compétences. Le maillage administratif mis en place tend à assurer un encadrement du territoire, et à permettre aux organes centraux et à leurs prolongements territoriaux un contrôle sur les processus décisionnels et les allocations des ressources au niveau des villes . Certes, depuis la charte communale de 1976, la décentralisation a connu des développements très importants et la commune est devenue progressivement un intervenant majeur et un acteur incontournable dans la gestion urbaine. Néanmoins, l’inexpérience des élus communaux jointe à l’absence de ressources humaines matérielles et à la lourdeur de la tutelle administrative, ont conduit à la multiplication des centres de décision sans efficacité réelle. Malgré son apparente hypertrophieé, l’administration des villes, qu’il s’agisse de structures déconcentrées ou décentralisées, demeure marquée par la rigidité, l’inexpérience et l’inefficacité. En dépit du caractère pléthorique de cette administration multipliant préfectures, caïdats et communes, agences urbaines et inspections d’urbanisme, l’espace