La fin Seconde Guerre mondiale a été l’élément déclencheur de la décolonisation mondiale. Un bruit de révolte a retenti en Afrique les mouvements anticoloniaux ont émergé et la métropole n’a pas su séduire son Empire comme lors de la conférence de Brazzaville menée par le général De Gaulle en 1944. Cette conférence à suscité des réactions de part et d’autres des deux camps. De plus la défaite lors de la guerre d’Indochine 1954 à Diên Biên Phu montre aux colonies que la métropole n’est pas invincible. De cet exploit réalisé par les indigènes va découler de nombreuses révoltes en Afrique notamment avec le début de la guerre d’Algérie lors de la « Toussaint rouge ». En Afrique du Nord, en 1954, les Français et notamment Mendès France ont tenté de dialoguer avec ces deux protectorats (Tunisie et Maroc) mais les négociations n’ont pas été possibles et les deux colonies ont obtenu gain de cause pacifiquement. La Tunisie et le Maroc sont proclamés indépendants en 1956. Ce n’est pas le cas de l’Algérie qui entre dans une tragique guerre de décolonisation en 1954. Elle va durer 8 ans et ternir considérablement l’image internationale de la France. C’est pourquoi en 1962, De Gaulle rappelé au pouvoir, va accorder après de longues réflexions l’indépendance à l’Algérie, la colonie, la plus importante de l’Empire français. En Afrique noire, la décolonisation a été progressive et le plus souvent pacifique du fait de la conférence de Brazzaville visant l’émancipation en plusieurs étapes. La loi-cadre Defferre de 1956, puis la Communauté française mise en place par De Gaulle revenu au pouvoir en 1958, ont ouvert la voie à l'indépendance des colonies d'Afrique noire française en 1960.
De 1945 à 1962 la politique française a changé de nombreuses fois de point de vue à l’égard de son Empire. Cette émancipation africaine fut un embarras sentimental pour les français. Elle fut difficile, parfois meurtrière, à cause du refus de la France et clairsemée de révoltes, répressions,