Délocalisation
J’étais sur Europe 1 et j’ai entendu la pub pour le 118 008, avec un axe de communication mis en avant : « tous nos centres d’appels sont situés en France ».
Le message n’est pas équivoque. « Nous, nous sommes en France… » et les autres ?
- La délocalisation serait destructrice d’emplois. Difficile de prétendre que délocaliser une prestation à l’étranger alors qu’elle pourrait être réalisée en France ne détruit pas d’emplois. Ceci dit, il faut étudier dans certains cas l’effet domino « positif » engendré par ces délocalisations. En effet si le prestataire n’accepte pas de délocaliser, ce sera un prestataire étranger, ayant des téléopérateurs francophones, qui prendra le marché. Donc dans ce cas délocaliser permet de garder le client. Et surtout de pouvoir développer en France des opérations à valeur ajoutée avec ce même client. En effet, le client dans bien des cas confie l’ensemble de sa relation client au prestataire. Celui-ci va donc effectuer les services à faible valeur ajoutée sur des plateformes délocalisés. Et va implanter les services à valeur ajoutée en France. Ce qui a pour effet de spécialiser davantage les téléopérateurs nationaux en les faisant monter en compétences. Pour caricaturer, un opérateur télécom peut avoir son service de réception d’appels de niveau 1 (renseignements simples) situé à l’étranger, mais voir les services plus complexe (fidélisation, opérations anti-churn) effectués par des téléopérateurs nationaux. Donc dans le cas où délocaliser une partie de la prestation permet d’en conserver d’autres parties en France qui vont créer des emplois, nous ne sommes plus dans un cas de destruction d’emplois pur. Bien entendu, des voix s’élèveront à raison comme quoi cette prestation devrait être réalisée à 100% en France. Oui, c’est vrai. Mais ne soyons pas dupes, ce sont les donneurs d’ordre qui décident et qui le plus souvent imposent de par leur cahier des charges la délocalisation. Autre information :