délocalisation
On sait combien la notion de délocalisation est floue et pose des problèmes de mesure. Stricto sensu, une délocalisation suppose la fermeture d’une unité de production sur le territoire national suivie de sa réouverture à l’étranger, en vue de réimporter sur le territoire national les biens produits et/ou de continuer à fournir les marchés d’exportation à partir de cette implantation.
On considère alors, avec la Commission des Finances française, que sur un plan microéconomique, la délocalisation regroupe tous les arbitrages réalisés par les entreprises dans un sens défavorable à la localisation des activités et des emplois sur le territoire national.
Idée reçues :
1. Les délocalisations sont un important facteur de destruction d’emplois.
Une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) montre que lorsque la part de production des biens manufacturés externalisée à l’étranger puis importée augmente de 1%, la perte d’emplois dans le pays d’origine se chiffre à 0,15% de l’emploi sectoriel. L’Environmental Ressources Manangement (ERM), observatoire européen des restructurations, estime quant à lui que seuls 6 % des emplois détruits en France seraient imputables aux délocalisations (la majorité des destructions proviennent de faillites ou fermetures).
L’impact direct sur le niveau d’emploi semble marginal au niveau macroéconomique
2. Les délocalisations se font à destination des pays « low cost »
D’après une enquête de l’INSEE, une légère majorité (53%) des délocalisations au sens large ne se font pas vers des pays à bas salaires mais entre pays développés. Les délocalisations se font autant à destination des pays