Démocratie et représentation
Démocratie directe : La démocratie se définit traditionnellement par « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », formule que l’on retrouve à l’article 2 de la Constitution de 1958 en tant que principe de la République. Elle représente donc le gouvernement de tous et s’oppose à toute forme de gouvernement qui impliquerait qu’un petit groupe d’individus exerce le pouvoir (Monarchie, Oligarchie). Cependant, la démocratie en tant que principe de philosophie politique s’est inscrite dans une réalité, passant d’un concept à un système qui attribue au peuple la souveraineté nationale, c’est-à-dire le fondement de la légitimité des titulaires du pouvoir. C’est cette souveraineté que le peuple va exercer de différentes manières ce qui justifie une triple distinction de la démocratie : La démocratie directe : la démocratie directe trouve ses racines dans l’idée de souveraineté populaire théorisée par Jean Jacques Rousseau dans Du Contrat social. La souveraineté appartient au peuple et celle-ci est équitablement partagée entre tous les citoyens. Autrement dit, il existe autant de part de souveraineté que de citoyens, chacun étant titulaire d’une fraction de cette souveraineté. La démocratie directe implique ainsi que le peuple s’autogouverne sans représentant et devant, en principe, être consulté pour chaque décision politique à l’image de la démocratie athénienne antique. Cette idée n’exclut pas pour autant l’élection de mandataires qui se distinguent des représentants dans la mesure où ils se doivent de respecter la volonté des citoyens qui les ont élus et peuvent, si tel n’était pas le cas, être révoqués par ces derniers. On parle alors de mandat impératif. La démocratie directe est ainsi le régime le plus démocratique qui soit mais il confine à l’utopie car il apparaît, en réalité, impossible à réaliser. On peut ainsi avancer que la démocratie directe n’a jamais réellement existé. En France, la première République tenta