Désir
Ainsi conçu, le désir est la source de toutes les émotions (ou passions, sentiments, affections, affects). En effet, tous les sentiments n’existent que parce que nous désirons certaines choses : le désir divise le monde en choses à rechercher et choses à fuir, c’est-à-dire en bon et en mauvais. Toutes les émotions découlent de ce partage primitif : si nous sommes tristes, c’est que nous obtenons une chose que nous ne désirons pas ou que nous n’obtenons pas une chose que nous désirons ; si nous sommes joyeux, c’est pour les raisons inverses ; et il en va de même pour toutes les autres émotions : toutes découlent d’un certain désir.
et exposé de la doctrine épicurienne fait voir qu'il n'est pas facile de distinguer la réalité des désirs. L'épicurisme suppose une insatisfaction fondamentale. Quel est alors le véritable désir de l'homme et comment l'assouvir ?
Pour Platon, ce désir est le désir de vérité et il faut pour l'assouvir se libérer de « cette chose mauvaise » qu'est le corps. Il fait de ce désir le désir suprême puisque contrairement aux faux désirs, son but est uniquement spirituel et ne tend pas à la satisfaction d'un "besoin" charnel. Les faux désirs sont ceux du corps qui troublent l'âme, l'empêchent d'atteindre la vérité et sont sources d'illusions.
Cet idéalisme platonicien fait donc du corps une source d'erreur et de mal :
les désirs du corps sont moralement condamnables puisqu'ils s'opposent au raisonnement. le désir de vérité est le désir du Bien.
Tous les philosophes n'ont pas condamné le désir; il faut de plus remarquer que si Platon condamne