Echange
Introduction 1
I. L’échange est le fondement de la société 1
A. L’échange permet de satisfaire les besoins individuels (Platon) 1
B. Communauté et société (Durkheim) 3
C. L’économie est imbriquée dans la société (Polanyi) 3
II. Les limites de l’échange 4
A. Le don (Mauss) 5
B. Les types d’échanges 5
C. Le concept d’échange 7
III. Echange, valeur et justice 9
A. Les théories de la valeur 9
B. A qui profite l’échange ? 10
C. Echange et aliénation : le fétichisme de la marchandise (Marx) 11
Conclusion 12
Annexe 12
Quelques idées supplémentaires 12
Sujets de dissertation 14
Introduction
Nous avons conclu le cours sur autrui par l’ambivalence du rapport à autrui. D’un côté, autrui m’est nécessaire ou en tout cas extrêmement utile pour satisfaire mes besoins, grâce au gain d’efficacité que constitue la division du travail et l’échange : d’où le marché, et plus généralement la dimension économique de toute société. D’un autre côté, la coexistence avec autrui ne va pas sans difficultés en tous genres, notamment à cause de la rivalité pour les richesses ou le pouvoir : d’où les conflits et la nécessité d’institutions – étatiques ou autres – afin de les réguler et peut-être d’établir une justice, ou au moins une loi commune.
L’échange et l’Etat seront les deux angles sous lesquels nous aborderons le concept extrêmement riche de société. Ce premier cours sera donc centré sur les rapports entre la société et les échanges. Nous verrons d’abord en quoi l’échange est la condition de l’existence humaine et de toute société. La prise en compte de types d’échanges extrêmement divers nous amènera à nous demander si tout acte social ne constitue pas, au fond, une forme d’échange. Enfin, nous étudierons l’échange du point de vue de la valeur et de la justice, afin de déterminer les conditions d’un échange équitable.
I. L’échange est le fondement de la société
A. L’échange permet de satisfaire les besoins individuels (Platon)