Economie des médias
La presse voit son chiffre d’affaire largement baisser depuis une vingtaine d’année. En effet, il a diminué quasiment de moitié entre 1990 et 2007. C’est en 2000 que la baisse du chiffre d’affaire de la presse s’est accéléré, en perdant 13,2% (en euros constants) pour atteindre 10,7 milliards d’euros en 2007. Cette diminution peut être assimilée à un cercle vicieux. En effet, les journaux qui gagnent moins d’argent sont contraints de réduire la taille de la rédaction et le nombre de page contenu dans le journal, ils sont souvent contraints à lésiner sur l’information qui leur coute trop cher. Les lecteurs voyant la dégradation qualitative et quantitative de leurs journaux, sont freinés dans leurs achats de journaux, d’autant plus que leurs prix ne baissent pas, au contraire. En effet, les 63 millions de français n’achètent plus que 1,2 millions d’exemplaire de presse quotidienne par jour. En résumé, les journaux connaissent un déclin de leur chiffre d’affaire, qui les contraint à diminuer la qualité générale de leurs produits tout en gardant le même prix de vente (voire en l’augmentant), ce qui entraine alors une baisse des ventes et l’érosion du lectorat (le lecteur étant rationnel, n’achetant pas un produit de qualité moindre à un prix supérieur). C’est en cela que réside le cercle vicieux de la baisse du chiffre d’affaire de la presse.
La presse est menacée par plusieurs types d’éléments. Tout d’abord, la mauvaise santé financière de la presse écrite, la contraint à devoir équilibrer ses comptes pour continuer d’exister, chose plutôt difficile à réaliser quand on voit la hausse des charges que rencontre la presse, notamment avec la hausse des tarifs des abonnements dus aux accords passés entre la poste et la presse. La menace réside dans le fait que pour cela, certains journaux quotidiens dont les comptes ne sont pas équilibrés, se laissent racheter par de grands groupes. Cela pose un problème majeur, celui de l’indépendance de la