Economie
Dans cette étude on se demande si l'économie suisse a réellement stagné durant les années 1990 et si elle est encore aussi riche comme le mythe suisse a toujours bien voulu le faire croire.
Ainis selon l'approche par "les comptes nationaux", l'évolution de la croissance du PIB réel de la Suisse paraît être moins saine que celle de ses pays voisins. L'étude montre qu'il y aurait eu un déclin de la santé de l'économie suisse durant les années 1990.
Ceci nous amène évidemment à la question de savoir si ce phénomène de ralentissement et même de déclin est dû à la réalité ou à des problèmes statistiques.
Ulrich Kohli, économiste et professeur à l'Université de Genève, a donné quelques raisons qui expliqueraient cette situation: il montre notamment la difficulté avec laquelle les services sont enregistrés dans les différentes comptabilités nationales. La Suisse est un pays qui, ces dernières années, a eu une grande part de services (au regard des termes de l'échange) et il est assez plausible que cette part ait été sous estimée. De plus il montre que le choix d'autres indices conduirait à des résultats allant jusqu'à des différences de quatre points en termes de croissance du PIB annuel. D'autres facteurs sont encore avancés, mais ce n'est pas l'objet principal de notre présentation.
Nous nous concentrerons sur les données de l'OCDE, qui utilise la parité des pouvoirs d'achat. Cette concept est utilisé, dans un premier temps, en tant que taux de variation monétaire à une date date donnée. Il donne donc une mesure instantanée des prix relatifs. Ainsi les dépenses imputées au PIB converties à l'aide des PPA permettent d'obtenir un instantané des volumes relatifs pour l'année considérée.
Il est dès lors évident qu'en utilisant des taux de conversion différents pour l'analyse de la taille des économies, nous arrivions à des évolutions différentes de ces dernières, et que, pour la Suisse, nous n'arrivions plus à un net déclin mais