Economie
La métaphore de la "main invisible" utilisée par Adam Smith permet de valoriser le marché où les individus réalisent des échanges conformes à leurs intérêts personnels, conduisant ainsi à la réalisation de l'intérêt général. L'État a un rôle limité : la fourniture de biens collectifs en les finançant par une fiscalité qui doit être la plus neutre possible.
Le libéralisme s'étend aux relations internationales. Le laissez-faire... conduira alors à la spécialisation de chaque nation et à l'avantage de toutes selon le principe des coûts comparatifs (Ricardo), ou de celles dont la demande pour les biens importés est sensible à la variation des prix (Mill).
La loi des débouchés (Say) justifie également l'effacement étatique, car les crises économiques ne peuvent être durables dans une économie de libre entreprise où finalement les produits s'échangent contre les produits.
Cependant, une grande partie des économistes classiques est pessimiste, par la prise en compte des limites des débouchés (Smith), malgré la division internationale du travail, et surtout de celles des ressources naturelles du fait de la croissance démographique (Malthus). Une baisse tendancielle du taux de profit (Ricardo) est envisagée avec, à terme, l'émergence de l'état stationnaire ( Mill).
En s'en tenant à son livre le plus important - la Théorie générale du travail, de l'intérêt et de la monnaie - l'œuvre de Keynes apparaît révolutionnaire par son approche systémique, macro-économique et dynamique des flux. Elle intègre la monnaie dans l'explication de l'activité générale, en recourant à des hypothèses réalistes et en introduisant l'État comme régulateur du système général.
Keynes explique que l'économie capitaliste contemporaine ne fonctionne pas selon les principes de la théorie classique. Le pleinemploi n'est pas la règle, l'offre ne crée pas sa propre demande. L'erreur du raisonnement classique tient au rôle induit