Ecrit d’invention

Critique du film sur l’œuvre de Zola, Au Bonheur des Dames. 1943

André Cayatte a adapté le roman de l’auteur du XIXe siècle Emile Zola dans un film réalisé en 1943, pendant la seconde guerre mondiale ce qui a été contraignant pour les décors, vu que Paris était sous les occupants. Les décors essaient d’être au plus réaliste que se soit à l’intérieur ou à l’extérieur et sont aussi porteurs de sens. Le film compte moins de lieux que dans le roman mais ceux-ci sont souvent symboliques: les deux magasins concurrents, la salle à manger de l’oncle Baudu (Michel Simon), modeste, le bureau d’Octave Mouret (Albert Préjean), ambitieux, et la chambre de jeune et pauvre employée de Denise (Blanchette Brunoy). Le cinéaste va aussi jouer avec des effets de luminosité et de contraste entre les différents personnages, Baudu apparaîtra toujours dans l’ombre, Mouret lui apparaîtra toujours sous les feux des projecteurs et Denise Baudu elle s’éveillera avec la lumière tout au long de la séquence. Cayatte fait le choix des scènes en pratiquant des ellipses entre chaque une, car il ne pouvait pas mettre en film tout le roman. Il a aussi fait le choix d’effacer certains personnages qui étaient assez présent dans le livre mais cette diminution du nombre de personnages est compensée par un enrichissement des rôles. Le jeu des acteurs est révélateur, assez vite Baudu va s’énerver et perdre son contrôle, vaincu d’avance, comparé a Mouret qui lui reste calme et courtois, déjà vainqueur. Nous remarquerons aussi que les personnages sont toujours dans une posture telle que un plus élevés que l’autre, qui sera le vainqueur a la fin du dialogue. Ce chef d’œuvre du cinéma des années 40 a des costumes et des musiques extrêmement étudiés. Sa bande son a un contraste entre les bruit de la vie à l’extérieur et sa musique d’accompagnement qui sait déclencher chez le spectateur des