C'est en cette journée pluvieuse d'automne que je décidai d'aller me balader dans le centre commercial que je ne fréquentai plus à cause de mon âge plus qu'avancé. Je prenai donc ma voiture, une vieille Peugeot que j'entretenai plus depuis quinze ans, et qui se trouvait, par je ne sais quel miracle, dans un parfait état.

Autrefois, le centre commercial n'était qu'un bref magasin où l'on pouvait acheter rien de plus que trois habits et quelques aliments. Mais aujourd'hui, dans l'état actuel de notre société, ce centre commercial était devenu une ville parmi les villes. On y trouvait tout et n'importe quels objets, des plus indispensables aux plus inutiles.
Je pénétrai lentement, accompagné ma canne, dans ce géant centre de rassemblement d'Hommes assoiffés de consommation de biens en tous genres.
Il y avait de tous les âges. Quelques nourrissons innocents encore incompréhensifs vis à vis de cette société de consommation, de nombreux jeunes énèrgumènes traînant entre chaque rayon et faisant du lèche vitrine, tant ils se voyaient attirés par tous ces produits, et même aussi quelques vieux éléments comme le mien, qui déploraient cette évolution plutôt nocive de la société.

Je décidai de me rendre tout d'abord dans un magasin d'alimentation, pour y trouver de quoi préparer un potage pour ma femme. A peine rentré dans le supermarché, je savais déjà où se trouvait tout ce dont je souhaitais tant les indications étaient précises. Une fois arrivé dans le rayon légumes, à mon plus grand étonnement, je vis je ne sais combien de soupes différentes. En tout cas, c'était trop pour moi. A mon époque, il n'y avait que deux soupes, je savais vers laquelle me diriger et n'avait pas à me remettre en question pour choisir un misérable souper.
Malgré tout, après quelques minutes de réfléxion, je trouvai enfin mon bonheur. Malheureusement, il était trop haut et je ne pouvai, à cause de mon dos faiblard et de taille rétrécie au fil du temps, l'attraper. Un jeune homme musclé