Electre - giraudoux chap.5
I LA TEMPORALITE NARRATIVE
Giraudoux reprend la tradition du récit final, mais lui confère un rythme original.
1 La syntaxe marque la progression du récit
Ex "Alors voici la fin" 3423 "Alors il lutta" 45 "Alors il ne résista plus" 53
Pr : anaphore de l'adverbe alors
C : marque la succession des étapes et des actions d'Egisthe
Ex : "Et" en tête de phrase (3428,31, 35, 38,39,41,42,56)
Pr : sens de la Conjonction et
C : souligne l'accumulation des circonstances défavorables. souvent inventées par Giraudoux
2 l'emploi des temps confère au récit un rythme particulier
a) le passé simple marque les étapes importantes
Ex "Délièrent...Précipita" 24 "entendit crier" 30 "lutta"45 "ne résista" 53
Pr : valeur du temps : succession d'action délimitées dans le temps ,(pas nécessairement brèves)
C souligne l'arrivée d'Oreste, le meurtre de Clytemnestre, le combat et l'agonie d'Egisthe (éléments invariables du mythe)
b) Mais le temps le plus employé est l'imparfait (souvent employé alors que le passé simple était possible)
Ex : "disait" 29 "une bête qui criait" 31 "elle n'appelait pas Electre" 35 "Elle se cramponnait" 38 "Cet oiseau qui le giflait" 44 (voir texte de Larthomas, p. 166)
Pr valeurs de l'imparfait : actions non délimitées, état, description, répétition.
C l'imparfait fige les actions comme dans un tableau et souligne les détails inventés par Giraudoux
C) le passé composé ( temps du discours)
Ex "Il n'y est pas parvenu" 57, "il est mort" 59 etc...
Pr : valeur du temps : accompli du présent
C marque l'irréversibilité des faits évoqués
d) Présent et futur renvoient au moment de l'énonciation
Ex "J'ai raconté trop vite, il me rattrape" 62 Pr : paradoxe
C il faut sous-entendre j'ai raconté trop vite,[je l'ai dépassé] il me rattrape. Ce paradoxe souligne le décalage entre le récit déjà connu du spectateur et l'action en coulisses qui le