Eleve
L’intégration est un modèle social et politique de gestion des immigrés dans une communauté nationale. Ce modèle est basé sur l’idée que les immigrés font partie, de manière provisoire ou définitive, de la communauté nationale, et donc doivent posséder les même droits et être assujettis aux mêmes devoirs (exceptés ceux étroitement liés à la nationalité). Plus largement, on peut aussi appliquer ce concept à d’autres groupes sociaux, et à la problématique de leur insertion dans la société : les jeunes, les handicapés par exemple L’intégration s’oppose à l’exclusion, cad le rejet de personnes ou de groupes d’individus, par ceux qui expriment le modèle dominant d’une société. Or l’une des expressions dominantes des sociétés occidentales est la participation active au marché du travail. On peut donc à juste titre se demander si le travail est un moyen de s’intégrer à la société. Est-il suffisant à lui seul pour réussir cette intégration ? D’autres facteurs ne contribuent-ils pas également à l’intégration (accès au logement, à l’éducation) ? Peut-on envisager une intégration réussie sans accès au travail ? Le travail constitue bien une condition indispensable – pour les immigrés mais également pour d’autres groupes sociaux - à l’intégration dans la société, mais il n’est pas suffisant à lui seul pour assurer cet intégration.
I Le travail est une condition indispensable à l’intégration sociale 1) Le chômage est un des principaux facteurs d’exclusion de la société Le chômage, notamment de longue durée, est un facteur déterminant de l’exclusion sociale aujourd’hui. Nombre de chômeurs se sentent exclus, parce que leur situation les prive petit à petit de tout lien social. La perte de leur travail est également une perte de reconnaissance et d’identité (fierté liée à son métier et à sa réussite professionnelle). Pour ceux qui étaient syndiqués, l’effet est décuplé parce qu’ils perdent également toute