Elie lescot
Le mot circulait que le président Lescot était anti-noir et qu'il avait accepté des faveurs comprenant un cadeau de 35,000 dollars du voisin honni: le dictateur Trujillo. C'est ce que l'on appelle ici un «coup de langue».
Dans les rues de Port-au-Prince, des noirs gagnèrent les rues aux cris de: «À bas Mulâtres!» Les magasins s’empressaient de fermer et les marchandes refusaient d’amener leurs denrées de la montagne.
Magloire et quelques officiers de l’armée d’Haïti se réunirent avec le président pour l’informer qu’ils refusaient de faire feu sur le peuple. Les militaires offrirent au Président un sauf conduit pour l'aéroport et un billet d'avion pour le Canada. Lescot, homme très logique, accepta.
Ainsi, se termina un coup classique haïtien, plutôt un « coup de langue » une «révolution de la langue» dans laquelle les rumeurs les plus discordantes provoquent des troubles, des actes de violence dans la capitale. Ce qui aboutit enfin à une grève générale spontanée qui renversa finalement le gouvernement.
Élie Lescot, forcé de quitter le pouvoir, un nouveau parlement élu sous la supervision d'une junte militaire choisit Dumarsais Estimé, le premier président noir depuis que les Américains placèrent l'administration haïtienne aux mains de l'élite mulâtre et ce depuis 1915.
Cependant, le peuple Haïtien ne faisait pas de différence et ses choix ne se basent jamais sur la couleur. C'est Rosalvo Bobo qu'il voulait porter à la présidence en 1916 et il en a été de même, en 1946, pour son demi-frère Henri TOM Laraque chouchou des masses paysannes, fils de Sylla Laraque, la troisième fortune de France, disait-on. Je me rappelle avoir lu dans la presse internationale que “L'Ancien chef des rebelles meurt à Paris en 1929.
Le Dr. Rosalvo Bobo, ancien président provisoire d'Haïti et chef révolutionnaire mourut à Paris à l'âge de 55 ans. Le Dr. Bobo résidait chez son frère, Henri Laraque, conseiller à l’ambassade haïtienne dans cette